Le mal aigu des montagnes

Plusieurs voyageurs y sont confrontés ; le mal aigu des montagnes (MAM) arrive parfois lors des voyages en haute altitude. Il est important pour ceux qui prévoient ce type de trekking de connaitre les symptômes afin d’agir rapidement s’ils se présentent.

 

Le mal aigu des montagnes résulte souvent d’une ascension trop rapide en altitude très élevée. Selon Santé Canada, un voyageur se retrouve en haute altitude >1 500 m, en très haute altitude >3 500 m et en altitude extrême > 5 500 m. Environ 25% des adultes qui feront une ascension au-dessus de 2 000 m auront des symptômes pouvant s’apparenter au mal aigu des montagnes.

 

Symptômes

Les symptômes du mal aigu des montagnes peuvent souvent varier d’une personne à l’autre et sont souvent sans danger. Par contre, si ils sont ignorés, ils peuvent s’aggraver et entrainer d’autres symptômes pouvant mettre sérieusement la personne en danger et même menacer sa vie.

 

Il est possible de classer les symptômes selon L’Échelle du Lac Louise. Cette échelle est reconnue et a été élaborée par un comité d’experts en 1993 pour aider le voyageur a s’auto-diagnostiquer. Elle est basée sur 3 critères :

  1. Une ascension en altitude depuis les 4 derniers jours
  2. Céphalées PLUS la présence d’au moins un symptôme supplémentaire
  3. Un total de plus de 3 et plus selon le questionnaire de l’Échelle du Lac Louise

 

Les symptômes évalués individuellement sur une échelle de 0 (pas du tout) à 3 (symptôme sévère) sont :

  • Céphalée (maux de tête)
  • Symptômes gastro-intestinaux
  • Fatigue / faiblesse
  • Vertiges / étourdissements
  • Problèmes de sommeil (insomnie)

 

Le résultat total indique un MAM modéré entre 3 et 5 , ainsi qu’un MAM sévère s’il est supérieur à 6. Un MAM sévère peut aussi entrainer de l’enflure généralisée, de la diminution de l’urine, de la confusion et un coma.

 

 

Conduite à tenir en cas de MAM

  1. Interrompre l’ascension et prévoir un repos et une acclimatation à la même altitude; l’acclimatation peut prendre de 12 heures à 4 jours.

 

  1. Descendre immédiatement si
    • on observe des symptômes de MAM sévère : troubles neurologiques (ataxie ou altération de la conscience) et/ou œdème pulmonaire
    • les symptômes évoluent à la même altitude durant l’acclimatation ou le traitement

 

Prévention

Afin de le prévenir, le voyageur peut agir de différentes façons, selon Santé Canada :

 

  1. Ascension progressive : Selon plusieurs recommandations, lors d’une montée en altitude de > 3 000 m (9 840 pi), chaque nuit devrait être passée au plus à 300 m (980 pi) au-dessus de l’altitude de la nuit précédente, et qu’il faut prévoir une journée de repos (2 nuits à la même altitude) tous les 2 ou 3 jours.

 

  1. Éviter l’alcool et les sédatifs

 

  1. Le surmenage (activités nécessitant une dépense d’énergie supérieure à celle qui est exigée pour la marche ordinaire ou les tâches d’entretien du camp) contribue à la maladie et doit être évité. En revanche, l’exercice modéré favorise l’acclimatation

 

Chez Soins Santé GC, vous pouvez également obtenir une ordonnance d’Acetazolamide (Diamox). Selon ACSP: Association Canadienne de la Santé Publique, on y a recours chez des personnes ayant des antécédents de Mal Aigu des Montagnes ou qui montent au-dessus de 3,000 mètres en une journée ainsi que chez les personnes souffrant d’une affection cardio-vasculaire.

 

Sources :

  • ACSP: Association Canadienne de la Santé Publique
  • Gouvernement Canada : voyage.gc.ca
  • Déclaration sur les maladies de haute altitude (Santé Canada)